Un festival au TNB et hors les murs
Chaque année, au mois de novembre, le festival TNB se réinvente et surprend. Pendant deux semaines en continu du 6 au 17 novembre, avec une cristallisation autour de deux week-ends. Lieu de rayonnement et de création, le TNB est un centre dramatique national (CDN) singulier : un pôle européen de création théâtrale et chorégraphique, qui abrite également un cinéma d’art et essai et une école d’art dramatique renommée. Chaque année il accueille près de 200.000 spectateurs autour d’une saison culturelle très attendue.
« Une caisse de résonance de ce qui se passe toute l’année au TNB »
Mais à quoi peut-on s’attendre pendant le festival TNB ? Arthur Nauzyciel, à la tête du Théâtre National de Bretagne depuis 2017 le décrit comme un « festival pluridisciplinaire et international, une caisse de résonance de ce qui se passe toute l’année au TNB avec une grand porosité entre les disciplines ».
Toutes les formes sont ainsi représentées et s’entrecroisent : théâtre, danse, cirque, performance, réalité augmentée, expositions, rencontres, débats. Le décloisonnement opère aussi au sens littéral avec des propositions dans des lieux de culture et de création artistique partout dans la métropole. Le festival TNB se déploie ainsi « hors les murs » au CCN (Centre chorégraphique National rue Saint-Melaine), au Triangle cité de la danse, au Théâtre de la Paillette, dans la salle de concert mythique et voisine l’Ubu, au théâtre de l’Aire Libre de Saint-Jacques-de-la-Lande, au Grand Logis à Bruz, à l’auditorium du Pont des Arts à Cesson-Sévigné, aux Champs Libres, à L’université Rennes 2, et à la salle Gabily, plateau de résidence et de créations des compagnies invitées par le TNB…
Le festival TNB est l’occasion de voir plusieurs spectacles dans ces lieux-phares de la culture rennaise et de suivre des parcours thématiques autour des arts visuels, du cinéma, de la chorégraphie ou de l’écologie…
Le spectacle vivant, un écho de l’époque
Pour la 3ème édition d’un festival qui a pris la suite du festival Mettre en scène, Arthur Nauzyciel évoque deux lignes de forces qui donnent son identité au festival 2019, « ce qui traverse l’époque et ce que les artistes viennent raconter ». Une double interrogation sur notre relation avec l’environnement, «une préoccupation écologique qui questionne la place de l’homme, dans la nature et le cosmos » et sur notre relation à l’autre : comment inventer de nouvelle relations à l’autre. Un festival traversé aussi par les questions de l’émancipation et du rapport aux corps…
Les temps forts de l’édition 2019
Le festival TNB 2019 s’ouvre sur une expérience unique et immersive aux Champs Libres : Solastalgia. Une plongée en réalité augmentée sur une île dans un futur proche marqué du sceau du désastre écologique… Un projet énorme d’Antoine Viviani et de Pierre-Alain Giraud créé spécialement à Rennes pour l’ouverture du festival. Une création qui se prolonge à travers un focus islandais, et notamment l’installation de sculptures réalisées pour Solastalgia par l’artiste islandaise Gabríela Friðriksdóttir, à voir au CCN du 14 au 17 novembre. Mais aussi avec un hommage au label Bedroom Community de Valgeir Sigurdsson qui a composé la musique de Solastalgia et qui est connu pour ses collaborations avec Björk, CocoRosie, Camille et bien d’autres…
Parmi les autres spectacles à ne pas rater : « L’expérience de l’arbre » de Simon Gauchet fait le lien entre le théâtre occidental et le Nô japonais ; « Où les cœurs s’éprennent » de Thomas Quillardet remet en scène les scénarios amoureux d’Eric Rohmer ; « Omphalos » de Damien Jalet, artiste associé au TNB, fait figure d’événement : les seules dates en France d’une tournée internationale sont prévues à Rennes pendant le festival ; enfin le mât chinois comme vous ne l’avez jamais vu promet une performance monstrueuse avec « Monstro » du collectif circassien rennais Sous le manteau.
After à l’Ubu, Ciné concert, ciné brunch et soirée surprise…
Le festival TNB c’est aussi une série de soirées : after à l’Ubu autour du dancehall, du cinéma avec un ciné concert et un ciné brunch, des cartes blanches, un parcours pour les familles ou pour les ados… Sans oublier une soirée surprise le 16 novembre en guise de bouquet final au TNB.
Côté pratique, le festival propose un tarif unique pour les spectacles (hors programmation de la saison 2019-2020) à 12 euros, des navettes sont aussi mises en place pour les festivaliers au départ du TNB pour aller au Grand Logis à Bruz et à l’Aire Libre. Le Théâtre National de Bretagne, où le restaurant est le lieu idéal pour rencontrer et discuter autour des spectacles et avec les artistes.
Programmation complète et réservations sur le site du TNB
