Un Festival créé par les groupes rennais
Le Festival I’m from Rennes est né en 2012 d’une envie et d’un besoin d’un certain nombre de groupes rennais. Une envie de se fédérer, pour être plus forts ensemble, et un besoin d’émerger au niveau national. Finalement, le festival I’m from Rennes c’est l’illustration musicale de l’expression « l’union fait la force ».
« La démarche vient de 5 groupes qui voulaient faire la promotion de la scène rennaise » raconte Maxime Rezé, président et chargé de communication du festival. « Avec l’émergence de nouveaux groupes comme The Popopopops, les Juveniles ou Sucess, il y a eu un besoin de sortir de l’individualisme, c’est ce qui a fait que le festival est né : ils ont voulu travailler tous ensemble en faisant appel à une équipe de proches ».
C’était en 2012. Depuis, le Festival a vite trouvé un écho favorable à Rennes et au-delà, car c’est bien là l’objectif du festival : faire connaître la scène rennaise en dehors des frontières de la Bretagne.
De la fierté plus que du chauvinisme
« Sur le grand Ouest les groupes savent faire parler d’eux, mais au niveau national c’est plus dur de faire résonner la scène locale » ajoute Cédric Bouchu, co-programmateur et assistant-régisseur du festival. « L’idée n’est pas d’être chauvin, mais juste fier de notre scène musicale ». Le festival propose donc pendant 10 jours de découvrir plus de 50 groupes de qualité programmés sur plus de 25 lieux parfois atypiques, des « écrins pour les groupes émergents ».
L’édition 2017 en vidéo
- Voir le programme complet sur le site web du Festival et dans notre rubrique agenda
Rennes n’est pas qu’une « ville rock »
Si la réputation musicale de Rennes n’est plus à faire grâce à la première génération de la scène rennaise (Marquis de Sade, Les Nus, Marc Seberg…), la Vilaine a coulé sous les ponts de Rennes depuis les années 70-80 et la première vague sur laquelle les « grands anciens » et leurs descendants ont surfé.
Une scène locale de plus en plus variée
La nouvelle vague musicale rennaise est beaucoup plus variée, dans les styles, avec une dominante rock indéniable. « Rennes ville rock, c’est une réalité, mais aussi un cliché qui perdure. Même si 40 à 50% de notre programmation est rock-pop, il n’y a pas que ça ! » affirme le président du Festival. « Aujourd’hui, la scène rennaise est multiple avec beaucoup d’electro, mais aussi du hip-hop, de la word music, du funk, de la folk, de la chanson… Même dans le rock, les lignes bougent et la tendance garage prend de plus en plus d’ampleur avec des groupes de grande qualité reconnus à l’international grâce notamment au travail du label Beast Records » explique encore Maxime Rezé. Autant de styles que le festival I’m from Rennes essaie d’explorer à chaque édition « en laissant personne de côté ».
Un scène singulière, à l’image de la ville
La scène rennaise est à l’image de la ville : sa diversité et sa singularité font que la musique « made in Rennes » occupe une place si particulière en France. Le public ne s’y trompe pas et de nouveaux groupes émergent régulièrement dans la capitale bretonne. Her, Douchka, Monsieur Roux, Ladylike Lili, Mermonte, Pavane, les Gordon, AuDen, Totorro ou encore Columbine et Lorenzo font partie des talents rennais remarqués ces dernières années. Le Festival « 100% rennais » est l’occasion de découvrir bien d’autres représentants de la scène rennaise : Coupe Colonel, Santa Cruz, The Sugar Family, Praa, ReDeYe, The Midnight Revolution…
Plus de 50 groupes programmés
A chaque édition du festival, plus de 50 groupes sont programmés, preuve du foisonnement musical de la capitale de la Bretagne. « I’m from Rennes est une photographie « à l’instant t » de la scène rennaise » résume Maxime Rezé. Parmi les rituels instaurés depuis le début du festival, il y a d’ailleurs la « photo de famille » qui rassemble tous (ou presque) les artistes programmés à chaque édition. Une grande famille, à la scène comme à la ville, tant les ponts et les liens entre les différents musiciens et formations sont nombreux.
« Défricher des lieux non conventionnels »
L’autre particularité du festival, réside dans l’envie de « défricher les lieux », de jouer avec l’espace public comme peuvent le faire aussi d’autres festivals rennais comme les Tombées de la Nuit ou Big Love. Le Festival va à la rencontre du public pour éveiller la curiosité autour de la scène rennaise. Ou dans les parcs pour faire « redécouvrir Rennes ».« Faire jouer Mermonte dans le kiosque du Thabor c’est un bon exemple de ce qu’on essaie de faire pour toucher un autre public, plus familial » explique Maxime Rezé. Selon lui, « il y a une vraie richesse de lieux partout dans la ville, pas seulement dans le centre. Nous essayons d’investir de nouveaux espaces, de trouver un lien d’appartenance entre un endroit et un groupe en privilégiant les lieux non-conventionnels ».
- Voir tous les groupes programmés en 2018
25 lieux de concerts différents
L’exploration musicale ne se limite pas à l’espace public mais envahit aussi des lieux privés. Les concerts en appartement font ainsi partie des moments privilégiés du Festival. Le lieu est tenu secret jusqu’au dernier moment, les spectateurs ont rendez-vous sur une place proche de l’appartement et se rendent ensuite ensemble dans le logement privé. Un concert avec une ambiance « comme à la maison » intimiste. On commence par discuter, boire un verre, avant d’assister à une performance live inédite.
Concerts sur des rooftops, journée bières locales et rock’n roll
D’autres expériences musicales illustrent une « certaine façon de vivre la musique à Rennes ». Les concerts au casque, un jeu auquel s’est prêté City Kay lors de l’édition 2015 et Timsters en 2016, ou la balade musicale à vélo, le traditionnel Tour de Reine, sont de bons exemples de l’imagination sans limite des organisateurs du festival. Au total, 25 lieux différents servent de scène au festival : des lieux de musique et de culture (comme la mythique salle de l’Ubu, la Parcheminerie, les Champs Libre, le Triangle), en passant par des bars avec une couleur musicale différente (Le Chantier, le Oan’s Pub, le Dejazay, le Bistrot de la Cité), des lieux « non conventionnels » (des appartements privés, des boutiques, des rooftops…) ou encore des squares et jardins (théatre de verdure du Thabor, Square guy Houist à côté des Horizons, etc.). Avec des nouveautés prévues pour l’édition 2018 pour vivre des expériences musicales nouvelles comme la série de concerts sur les toits de la ville, des rooftops tenus secrets jusqu’au dernier moment qui vont se transformer en scène à ciel ouvert ou la journée Biergarten au Square Guy Housit où la créativité des mircobrasseries locales sera associée à celle des groupes de rock rennais.
Bousculer les codes de la scène, proposer au public « une perception sensible » de la diversité de la scène rennaise, c’est l’ambition portée par ce festival depuis sa première édition de 2012.
